( voici une question telle que posée par un lecteur de je-sais.com)

La question de la fidélité dans le contexte biologique est complexe et sujette à débat. Du point de vue de la biologie évolutionniste, certains arguments peuvent être avancés pour soutenir l’idée que la fidélité n’est pas nécessairement l’option privilégiée du point de vue de la reproduction.

Dans le règne animal, de nombreux exemples montrent des comportements non monogames et la polygamie est souvent observée. Chez certaines espèces, la compétition pour les partenaires, la maximisation de la diversité génétique ou l’accès à des ressources peuvent primer sur la fidélité. Les mâles ou les femelles peuvent avoir des partenaires multiples pour augmenter leurs chances de reproduction ou de transmission de leurs gènes.

Cependant, il est également important de noter que la fidélité et la monogamie sont observées dans de nombreuses espèces animales, ce qui suggère qu’il existe une certaine variabilité dans les comportements sociaux et de reproduction.

Chez les humains, la question de la fidélité est également complexe et multifactorielle. Bien que certains aspects de nos comportements sociaux puissent être influencés par des instincts biologiques hérités de nos ancêtres, la culture, les normes sociales, les valeurs personnelles et les choix individuels jouent également un rôle significatif dans la façon dont nous abordons la fidélité et les relations.

La capacité à être fidèle ou non peut donc être considérée comme une combinaison de facteurs biologiques, sociaux, culturels et individuels. Il n’est pas approprié de qualifier la fidélité en soi d’aberration biologique, car cela dépend largement du contexte spécifique, des pressions évolutives et des choix individuels au sein de chaque espèce, y compris les humains.

Guido SAVERIO