Il était une fois, dans un petit village paisible, un garçon nommé Léo. Léo était intelligent, drôle, et plein de vie, mais il avait une habitude qui le suivait partout : il voyait toujours le côté sombre des choses.
Chaque matin, en se levant, Léo se disait :
« Je suis sûr qu’il va pleuvoir aujourd’hui. Ce sera une autre journée ennuyeuse. »
Et, comme par hasard, même sous un soleil éclatant, Léo trouvait toujours une ombre dans sa journée : une remarque désagréable, un devoir plus difficile que prévu, ou juste un sentiment de lourdeur.
Un soir, après une journée particulièrement maussade, Léo se confia à sa grand-mère, qui possédait un regard sage et une curiosité contagieuse.
— « Mamie, pourquoi est-ce que les choses vont toujours mal pour moi ? » demanda-t-il.
Elle sourit tendrement et répondit :
— « Léo, tu vois ce miroir invisible sur ton épaule ? Chaque pensée que tu as se reflète dedans, et ce miroir te montre ensuite ce que tu attends. Si tu penses noir, tu attires du noir. Si tu penses lumière, tu attires de la lumière. Ton cerveau ne fait pas la différence entre ce que tu veux et ce que tu crains. Il te montre juste ce que tu regardes le plus. »
Ces paroles intriguèrent Léo. Alors, le lendemain, avant de sortir, il tenta un petit changement. Il se dit :
« Aujourd’hui, ça pourrait être une bonne journée. Peut-être même qu’il va se passer quelque chose d’agréable ! »
Au début, rien ne semblait différent. Mais, étrangement, il nota un signe : la boulangère lui offrit un croissant en plus, « juste parce qu’il avait un beau sourire ». Puis, à l’école, un camarade avec qui il ne parlait jamais lui proposa son aide sur un exercice. La journée n’était pas parfaite, mais quelque chose avait clairement changé.
Curieux, Léo essaya de répéter cette expérience. Jour après jour, il s’efforça de commencer sa journée par une pensée positive, même toute petite. Et il constata que, petit à petit, non seulement son humeur, mais aussi son environnement changeaient. Il voyait plus de sourires, recevait plus de gentillesses, et devenait lui-même plus attentif à ce qui allait bien.
Un jour, il revint voir sa grand-mère, fier et reconnaissant.
— « Tu avais raison, Mamie ! C’est comme si le monde avait changé. Mais en fait, c’est moi qui ai changé. »
Elle lui répondit avec douceur :
— « Tu as compris, mon petit. Le monde est un miroir. Il te renvoie ce que tu lui montres. Si tu veux attirer le meilleur, alors montre-lui le meilleur. Dans tes pensées, dans ton regard, dans tes mots. »
Moralité :
Ton cerveau est comme un projecteur : ce à quoi tu penses le plus illumine ton chemin. Si tu regardes le sombre, tu avanceras dans l’ombre. Si tu choisis la lumière, elle te suivra. Tu attires toujours ce que ton esprit te montre, alors choisis bien les pensées que tu laisses briller.
