Dans une petite ville nichée entre montagnes et rivières vivait un garçon nommé Léo. Comme tous ses amis, Léo allait à l’école, jouait au foot et rêvait d’aventures. Seulement, contrairement à certains de ses camarades, Léo n’était pas le plus fort, ni le plus rapide… et certainement pas le plus brillant à première vue.
Un jour, lors d’une course, Léo arriva encore une fois dernier. Essoufflé, il s’assit à côté de Jules, le champion du groupe. Léo, un peu amer, lui lança :
— Pourquoi toi, tu gagnes toujours ? T’as juste plus de talent, c’est tout.
Jules sourit doucement.
— Je ne crois pas. Je pense juste que mon cerveau est mieux réglé.
— Mieux… réglé ? répéta Léo, surpris.
Jules expliqua alors :
— Tu sais, un cerveau, ce n’est pas comme un sac qu’on remplit de talents ou de dons. C’est plus comme un instrument. On doit l’accorder chaque jour. Moi, je m’entraîne à bien penser. Quand je perds, j’apprends. Quand je gagne, je comprends pourquoi. Je n’ai pas plus de potentiel que toi. J’ai juste appris à utiliser ce que j’ai.
Léo ne dit rien, mais il réfléchit. Et ce soir-là, il prit une décision. Il allait, lui aussi, régler son cerveau.
Il commença à changer de petites choses : au lieu de se dire « je ne peux pas », il commença à demander « comment puis-je y arriver ? ». Il arrêta de se comparer aux autres et commença à se comparer à lui-même d’hier. Il observa, apprit, ajusta.
Les mois passèrent.
Et un jour, lors d’une nouvelle course, quelque chose d’extraordinaire se produisit. Léo, sans être devenu un génie, ni le plus rapide, franchit la ligne d’arrivée… en premier.
Et cette fois, il ne sourit pas pour avoir gagné. Il sourit parce qu’il avait compris que le vrai gagnant n’était pas celui qui a le plus de potentiel, mais celui qui décide de régler son cerveau, encore et encore, comme un instrument précieux.
🌟 Moralité :
Les gagnants ne naissent pas gagnants. Ils apprennent à penser différemment. Leur succès ne vient pas d’un talent supérieur, mais d’un esprit mieux réglé.
